Le Réseau Action Climat (RAC)* vient de publier (26/01/2022) un rapport très complet faisant le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron et de sa majorité présidentielle. L'association a analysé l’action du président dans neuf domaines : les transports, l’industrie, l’alimentation et l’agriculture, la rénovation énergétique, la transition énergétique, l’Europe, l’international et les finances.
Voici la synthèse concernant les domaines de l'agriculture et l'alimentation :
• La loi EGAlim fixe un objectif de 20 % de produits bio dans les restaurants collectifs d’ici 2022. Mais ces objectifs n’ont pas été atteints puisque le taux pour les produits bio dans la restauration collective est aujourd’hui de 5,6 %.
Sur le pays Barval : nous n'avons pour l'instant pas de chiffres à l'échelle des 17 communes du pays Barval ; le diagnostic agricole et alimentaire que nous sommes en train de lancer nous apportera sûrement** ces chiffres.
• La loi climat a pérennisé le menu végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires du public et du privé. Mais l’option végétarienne quotidienne reste une simple expérimentation sur la base du volontariat dans les cantines scolaires.
Sur le pays Barval : même chose, nous n'avons pour l'instant pas de chiffres à l'échelle des 17 communes du pays Barval ; le diagnostic agricole et alimentaire que nous sommes en train de lancer nous apportera sûrement** ces données.
• L’utilisation d’engrais azotés de synthèse a très peu diminué en France, et aucune mesure concrète n’a été adoptée : ni objectif chiffré, ni contrainte de baisse, ni augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) ni mise en place d’une redevance sur la vente.
• La principale aide de la Politique Agricole Commune (l’aide couplée bovins) destinée aux élevages bovins ne valorise pas la pratique du pâturage, levier pourtant clé pour la transition de l’élevage et la séquestration du carbone dans les
sols.
• Les aides ont augmenté en faveur du développement de la culture des légumineuses, dont les légumes secs à destination de l’alimentation humaine (stratégie protéines végétales, plan de relance, aide couplée légumineuses de la PAC), malgré quelques manques (pas de fléchage des aides vers la culture bio, pas d’exclusion de ces aides des industries agro-alimentaires fabriquant des produits ultratransformés, etc.).
• Les aides de la PAC pour l’agriculture bio sont en baisse et les aides de l’Etat au maintien de la bio ont été supprimées (depuis 2017). "Pour l’instant, si la plupart des régions ont choisi de maintenir leur financement, ce dernier se réduit néanmoins et commence à s’arrêter pour certaines régions depuis 2020. Cette aide au maintien est également supprimée de la prochaine PAC (pilier 2), empêchant de fait les habituels co-financeurs de cette aide de s’engager (Agences de l’eau, régions)" (page 19).
• La méthode Carbon agri du Label Bas Carbone ne permet pas, en l’état, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et pourrait même avoir des effets néfastes sur la biodiversité.
*L’association — qui regroupe des organisations nationales et locales en lutte contre le changement climatique
**Nous employons le mot "sûrement" car pour la méthodologie est en cours de construction ; une première réunion de discussion a eu lieu le 28/01/2022 entre le comité technique, l'enseignante référente et les étudiants de Licence 3 de géographie de l'Université Bordeaux Montaigne. Celle-ci avait pour objectif de définir les contours du diagnostic de la restauration collective à mener par la promotion de cette année. Vous trouverez plus de détails sur l'onglet Suivre le PAT.
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